Une séance d’échange a eu lieu au siège de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) à Kinshasa, le vendredi 2 août, autour de la sensibilisation des entreprises congolaises aux opportunités de sous-traitance. L’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb a pris l’initiative d’informer les membres de la FEC, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), sur l’importance de répondre aux appels d’offres des entreprises principales. 

Lors de cet échange, le Directeur général de l’ARSP a exprimé ses préoccupations face à la faible participation des entreprises à capitaux congolais aux appels d’offres publiés sur le site de l’ARSP. Conformément à l’article 10 de la loi sur la sous-traitance, ces appels d’offres concernent les marchés dont le coût total est égal ou supérieur à 100 millions de francs congolais (FC). Les marchés de plus petite taille, quant à eux, sont attribués de gré à gré, réduisant la transparence et l’accès des PME aux opportunités de croissance. Suivez les amples détails à propos dans la vidéo de la FEC ci-dessous : 

Cette faible participation des entreprises congolaises aux appels d’offres soulève plusieurs questions sur les défis auxquels elles sont confrontées. Parmi ces défis, on retrouve le manque de capacité financière pour répondre aux exigences des appels d’offres de grande ampleur, le déficit de compétences techniques et administratives pour préparer des dossiers conformes aux standards requis, et une méconnaissance des procédures et des opportunités disponibles. 

En outre, les entreprises congolaises font face à une concurrence accrue des sociétés étrangères, souvent mieux structurées et disposant de ressources plus conséquentes. Ce déséquilibre limite leur capacité à s’imposer sur le marché national, malgré les efforts de l’ARSP pour créer un environnement favorable à la sous-traitance locale. 

L’initiative de l’ARSP vise donc non seulement à encourager les entreprises congolaises à participer activement aux appels d’offres, mais aussi à renforcer leur compétitivité. Cela passe par une meilleure compréhension des mécanismes de sous-traitance, un accès facilité aux informations, et un accompagnement ciblé pour les aider à surmonter les obstacles structurels auxquels elles sont confrontées. 

Cet échange entre l’ARSP et la FEC est une étape cruciale pour dynamiser le secteur privé congolais, en assurant que les PME puissent réellement bénéficier des opportunités de sous-traitance, et ainsi contribuer à la croissance économique du pays. Il reste cependant essentiel de continuer à travailler sur les réformes nécessaires pour améliorer l’accès des entreprises locales aux marchés, en particulier dans un contexte où la concurrence est de plus en plus rude. 

Cephas Ngole

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