L’essor des petites et moyennes entreprises (PME) est un objectif commun partagé entre les autorités et la population en République Démocratique du Congo (RDC). Au cours de son premier quinquennat, le Président de la République Félix Tshisekedi n’a cessé de souligner son souhait de voir émerger une génération de millionnaires congolais dynamiques dans l’entrepreneuriat.

Des efforts considérables ont été déployés et se poursuivent afin de concrétiser cette ambition, à travers la mise en place d’agences et de programmes de soutien à l’entrepreneuriat tels que le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC), l’Agence Nationale pour le Développement de l’Entrepreneuriat Congolais (ANADEC), le Programme d’Appui au Développement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (PADMPME), ou encore le Fonds Spécial pour la Promotion, l’Entrepreneuriat et l’Emploi des Jeunes (FSPEEJ).

Malgré ces initiatives, la grande majorité des PME reste informelle. Peu sont celles qui osent affronter la peur de l’échec et le découragement pour évoluer de manière formelle en payant les taxes et impôts requis par les lois économiques. En effet, en RDC, seules 24 000 PME sont formelles, tandis que 560 000 autres évoluent dans l’informel, représentant ainsi 80% de l’économie informelle du pays.

Cette réalité découle en grande partie des conditions imposées par la plupart des banques et des programmes d’appui à l’entrepreneuriat mis en place par l’État congolais. Avant d’accorder leurs crédits ou prêts aux entrepreneurs, ces institutions exigent des critères stricts qui peuvent parfois sembler contraignants pour les jeunes entrepreneurs débutants.

Lors du lancement du projet « 1 million de PME à Kinshasa » le mercredi 11 octobre 2023, le Directeur Général Adjoint de la Banque Equity BCDC, Jean-Claude Tshipama, a révélé de manière choquante qu’il disposait de plus de 2 000 000 USD destinés à l’entrepreneuriat des jeunes, mais que ces fonds restaient inutilisés faute de profils d’entrepreneurs adéquats pour cette somme.

En effet, les critères exigés peuvent parfois être décourageants pour les jeunes entrepreneurs novices, qui se voient demander des relevés bancaires qu’ils ne possèdent pas, ou se voient appliquer des taux d’intérêt inadaptés à leur niveau de rendement en tant que débutants, ce qui rend les investissements en capital-risque inenvisageables pour eux.

Même ceux qui obtiennent des prêts ont souvent tendance à en faire un usage abusif. Ils confondent parfois les finances personnelles avec celles de l’entreprise, et utilisent les fonds contractés à la banque pour résoudre des problèmes familiaux ou des situations personnelles, au lieu de les investir correctement dans le développement de leur entreprise.

En outre, la multiplication des exigences fiscales et des taxes imposées par l’État contribue à décourager les jeunes PME. Ces entreprises débutantes sont souvent confrontées à une bureaucratie lourde, avec des agents des services fiscaux qui brandissent divers documents de conformité à signer, ce qui les pousse parfois à abandonner leurs activités ou à préférer d’évoluer dans l’informel pour éviter ces contraintes.

D’autres facteurs secondaires viennent s’ajouter à ceux évoqués précédemment. Le manque d’information, le manque de compétences spécifiques à chaque domaine, la fracture numérique, les moyens financiers limités pour payer un avocat afin d’établir les statuts de leur entreprise, le manque d’esprit d’équipe et de collaboration, le manque d’une culture entrepreneuriale et l’absence d’intérêt pour la lecture de livres et d’autres ressources sur l’entrepreneuriat, sont autant de freins au développement des PME en RDC.

Autant d’obstacles que vous pouvez constater. Quantum Vertex propose une solution pour l’apprentissage de l’entrepreneuriat afin de relever le défi de la formation et d’ajouter de la valeur, à savoir la qualité pour des entrepreneurs suffisamment informés et formés. Cette solution, c’est l’application EmaVision que vous pouvez retrouver ici : | EmaVision

Cephas Ngole

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