La septième édition du Festival AlimenTerre, axée sur le thème central, s’est récemment tenue dans la province de Kwilu, située dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Plus précisément, les événements ont eu lieu à Kikwit pour le public urbain et à Djuma pour le public rural, permettant ainsi d’engager un grand nombre de producteurs agricoles et de communautés rurales. Les activités se sont déroulées respectivement le 2 et le 7 novembre 2023.

La Faitière des organisations paysannes du Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe (FOPAKKM), en collaboration avec la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC) et le soutien financier de l’ONG belge Broederlijk Delen (BD), a récemment organisé une initiative rassemblant plus de 100 structures paysannes. Cette activité a suscité un débat approfondi sur l’utilisation des pesticides et les conséquences néfastes de leurs contenants sur la santé humaine et l’environnement.

« Le Festival Alimen Terre, également connu sous le nom de FAT (Festival de Films AlimenTerre), est un événement majeur dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture durable dans le monde. Il propose un espace d’échange, de réflexion, de sensibilisation et de prise de décision. Ces activités sont considérées comme une forme de sensibilisation communautaire et de débats où tous les points de vue sont mis en interactions et respectés pour promouvoir un modèle agricole durable, rémunérateur et équitable en amenant les populations urbaines et rurales à opter pour un système agroalimentaire plus juste, responsable et durable.

Ces élucidations ont été réitérées par Christian Kuyana, secrétaire exécutif de la FOPAKKM lors de sa présentation ainsi que le document lié aux termes de références.

Autorités publiques, paysannes et paysans, partenaires techniques et financiers, étudiants, corps académiques, écoles, responsables d’entreprises, médecins et infirmiers… ont été présents.

L’occasion a été propice afin que tous ces participants puissent suivre attentivement et de façon consécutive deux films. Le premier est intitulé « Le Congo face aux dangers des pesticides »  et le second «Amuka».

Ces deux films ont mis en exergue et éclairé les méfaits néfastes sur la santé humaine et environnementale.

Un contexte crucial

Ce festival s’est déroulé dans un contexte crucial où le monde entier fait face aux méandres des changements climatiques. Mais les pesticides interdits sont encore sur les rails.

L’utilisation mondiale des pesticides en agriculture constitue un défi majeur et complexe. Initialement conçues pour accroître la productivité et la qualité sanitaire des cultures, ces substances suscitent désormais des controverses croissantes. En 2021, le marché comptait plus de 800 substances actives, et la consommation mondiale de pesticides a atteint 3,5 millions de tonnes de matière active, équivalant en moyenne à 2,26 kg par hectare de terre agricole. Les herbicides représentent la catégorie prédominante, constituant près de la moitié de ce volume, selon les Termes de références.

C’est pourquoi les organisateurs de ce festival se sont évertués ‘’d’ amener les participants à réfléchir sur le choix d’un système agroalimentaire plus juste, plus équilibré et plus durable et en soutenant un modèle agricole souveraine, durable, rémunérateur et équitable’’.

Plusieurs recommandations ont été formulées non seulement à l’endroit du gouvernement congolais, mais également à l’endroit des producteurs agricoles eux-mêmes ainsi qu’à l’endroit des communautés quels que soient leurs lieux de résidence.

Les participants à ce festival se sont engagés à sensibiliser les communautés susmentionnées afin que la lutte contre les pesticides engendre les résultats escomptés.

« Ce que nous mangeons, c’est ce qui nous définit. Aujourd’hui, la question des pesticides est au centre de réflexion. Si l’on fait une mise au point sur la sécurité alimentaire, il est important que chacun se questionne sur ce qu’il mange. Quelle est la qualité du produit qu’il consomme ? Les alternatives concernant les pesticides chimiques semblent être importantes dans une zone où plus de 60 pour cent de la population s’activent sur l’agriculture », a déclaré Ousmane Pouye, représentant de BD, afin d’encourager la tenue de ce festival. 

Jenny KILELE.

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