vendredi, 22 novembre

L’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) a encore une fois posé sur la table la nécessité d’adopter une loi spéciale anti-corruption comme instrument d’une gestion responsable des entreprises et établissements publics en République Démocratique du Congo (RDC).

Cette position de l’APLC a été soutenue par son Coordonnateur, Thierry Mbulamoko, à l’occasion d’un atelier organisé, le mercredi 16 juillet 2023, par la Cellule d’innovation et de changement des mentalités de la présidence de la République en collaboration avec l’Inspection Générale des Finances (IGF) autour du thème : « Changeons nos mentalités pour un Congo nouveau ».

« En RDC, nous n’avons pas encore une loi spéciale anti-corruption. Nous avons un Code pénal de 1940 qui réprime la corruption mais à notre sens, il nous faut une loi spéciale anti-corruption parce que le phénomène a une ampleur extraordinaire. Par rapport aux instruments internationaux que nous avons signés et ratifiés, nous devons nous aligner. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’APLC milite pour une loi spéciale anti-corruption. Nous avons déjà un avant projet. Dans les semaines qui viennent nous allons inviter toutes les parties prenantes pour discuter de cette loi spéciale anti-corruption. », a fait savoir Thierry Mbulamoko au cours de la première journée de ces assises.

D’après lui, cet atelier tombe à pic parce que la corruption ronge, depuis plusieurs décennies, la gestion des entreprises du portefeuille en RDC.

« C’est un séminaire très important pour le pays, pour les entreprises et établissements publics. Les entreprises du Portefeuille de l’État ont un très grand rôle à jouer. Il y a une image qui est collée aux mandataires publics et aux politiques celle des voleurs, détourneurs, des corrompus et des corrupteurs. Nous avons accepté de l’invitation de la CICM pour parler justement de la corruption qui est une gagraine, qui pendant plusieurs décennies, a plongé les entreprises et établissements publics dans un trou noir. », a-t-il affirmé.

Pour sa part, la Coordinatrice adjointe de l’APLC, Beny-Laure Kamwiziku, a indiqué que la lutte contre la corruption dans le pays n’est pas seulement le combat de l’APLC ou de l’IGF. C’est un combat que les mandataires publics doivent également s’approprier pour léguer un Congo plus beau qu’avant aux générations futures.

Pour ce faire, Beny-Laure Kamwiziku a noté que l’APLC se fixe l’objectif de faire connaître aux participants à cet atelier les différentes formes de la corruption auxquelles les entreprises et établissements publics sont exposés.

L’APLC a aussi mis à la disposition des mandataires publics les techniques et les outils permettant de diagnostiquer les manifestations de la corruption.

Partant de ces deux éléments évoqués ci-haut, Beny-Laure Kamwiziku a précisé que chaque structure devrait être en mesure de mettre en place un plan anti-corruption dans son fonctionnement.

Pour Thierry Mbulamoko, cet atelier est une occasion pour les mandataires de se retrouver, non seulement pour une formation ou un séminaire, mais aussi et surtout pour parler, en toute franchise, et sans langue de bois, des maux qui minent la société congolaise et privent le Trésor public de ses moyens.

Jenny KILELE.

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